jeudi 20 février 2014

Un bilan pas si rose...

Le bilan de Martine Aubry : ou les réalités travesties sans vergogne…
12 ans de mandat, on peut parler d'héritage et il n'est pas aussi glorieux qu'elle ne le prétend …
Quand on a un accès quasi permanent aux médias nationaux et régionaux, 4300 fonctionnaires et 60 ans de règne socialiste sans partage derrière soi, on se laisse laisser à assener des contrevérités éhontées avec une prestance et un culot tels qu'elles pourraient passer pour des vérités si la démocratie ne donnait pas à l'opposition le soin d'en contester le fondement.
Loin de moi l'idée de contester la compétence, le talent et le travail du Maire sortant, Femme de stature nationale, énarque, ancienne ministre, ancienne député, ancienne premier secrétaire du Parti Socialiste. Je me contenterai de de décrire des faits, des chiffres pour éclairer le débat et tenter humblement de contribuer à l'émergence de la Vérité en faisant simple mais pas simpliste pour autant.

Un bilan de Maire soit : mais tout maire a un bilan au bout de 6 ans à moins qu'il ne se soit contenter d'expédier les affaires courantes et enregistrer l'Etat civil des décès et des naissances. Martine Aubry n'échappe pas à la règle et ne s'est pas (ce n'est pas son genre) cantonnée à l'apparence du pouvoir, elle l'a exercé sans partage avec souvent la suffisance liée à un sentiment de toute puissance. Femme de convictions, d'idées, de vision même, elle ne peut échapper au verdicts de la réalité face promesses mirifiques proposées aux Lillois en 2008.
Beaucoup de promesses -sûrement beaucoup trop- dont seulement 43% se sont concrétisées concrètement et financièrement, et pourtant elle a dépensé 880 M€ provenant des impôts des lillois et 200 M€ de dette qui sont autant d'impôts futurs.
Avec plus d'un Milliard d'€, on peut en faire des choses, non? qu'en reste-t il?
Des métamorphoses certes.. mais regardons quelques exemples de plus près..
  • Une restructuration en profondeur du logement dans les quartiers de Lille-Sud et de la porte de Valenciennes qu'il faudra achever. Que Jean Louis Borloo en soit remercié, il lui a fourni méthode et des financements.
  • Un très beau jardin des sports à Moulins, Une maison du Hip-Hop à peine achevée, certes…Mais des places improbables au centre ville ou l'on se casse les chevilles
  • Des crèches et d'autres formes de garde d'enfant… mais avec des manques flagrants
  • 8 projets de rénovation scolaire (sur 82 écoles)
  • 16 réalisations plus ou moins grandes dans le domaine sportif .. mais toujours pas de piscine digne de ce nom dans une ville de 232 000 h.
  • La construction d'un parc J.B.Lebas et de 24 jardins de poches mais ou sont les 32 ha d'espaces verts promis?


Sans vouloir refaire du tout voiture, ce qui est absurde dans une ville moderne, faire la chasse aux automobilistes cherchant souvent vainement un parking ne m'apparaît pas relever du bon sens. J'avoue d'ailleurs, même si cet avis n'est pas totalement partagé dans l'opposition,  que malgré mon scepticisme du départ la zone de rencontre de la Grand'Place est plutôt une réussite…

Reste un échec majeur pour l'ancienne ministre du travail et (hélas des 35 heures) : l'emploi, les faits sont têtus au delà des grands satisfecits liés à un souci de communication permanent .
Euralille, Eurasanté, Euratechnologies (dont les financements ne relèvent pas de la ville de Lille) sont les arbres qui cachent la foret du chômage des Lillois, utiles certes ces parcs d'activités d'excellences, attractifs sûrement, leurs emplois de haut niveaux correspondent-ils aux attentes des demandeurs d'emplois lillois? Non je serai tenté de dire malheureusement non, tant qualitativement que quantitativement au regard des qualifications des demandeurs d'emploi Lillois, Lommois ou Hellemmois.
Regardons les chiffres des demandeurs d'emploi en fin de mois:


2 008
2 010
31/12/2013
Evolution
DEFM Cat ABC
20448
23 354
26 212
+5 764
DEFM cat A
13457
16704
18 570
+5 113

Soit plus 38% en cat A (sans aucune activité) et + 28% en catégorie ABC ( y activité réduite) en 6 ans Voici la réalité du bilan de Martine Aubry sur l'emploi.
Certes, la crise est passée par là, mais le taux de chômage à Lille est de 6 points supérieur à la moyenne nationale et 3 points supérieurs à la moyenne régionale déjà pas brillante. Et ce n'est pas la création de 1 100 emplois pour les jeunes "en circuit court" (dont 1/3 de CDI) qui viendront pallier à cet échec!
Ni la venue de Cisco, Tata ou autre IBM !!!
Et si M.Aubry, "l'infatigable" P.de Saintignon voulaient rester humbles et ne pas multiplier les moulinets de bras face aux patrons (qu'ils aiment surtout pour leur demander du mécénat culturel) comme F.Pinault, passe encore. Mais ils multiplient rodomontades et faux bras de fer comme à la Redoute pour masquer leur manque de prévoyance ou leur impuissance.

L'emploi est une chose trop sérieuse pour vouloir le faire passer par le prisme d'un idéologie du XIX ou XX siècle, il s'agit de femmes et hommes qui souffrent dans leur dignité de travailleur et non d'enjeux politiciens.

je reviendrais dans les jours qui viennent sur la montée colossale de la dette lilloise, la fiscalité présente ou le pire est peut être à venir, la vérité sur le logement et les propositions de la liste à la quelle j'ai l'honneur d'appartenir. 


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